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Sites archéologiques du Baïkal

Un grand nombre de découvertes archéologiques furent faites qui attestent de la présence de l'Homme à l'âge de la pierre sur le littoral du lac Baïkal. La position du lac en tant que barrière naturelle entre la zone des forêts et de steppe a marqué de son empreinte l'activité culturelle et économique des habitants ainsi que le déroulement des événements historiques dont le Baïkal et ses environs furent le théâtre.

Les plus anciennes traces d'activités humaines sur le territoire de la Transbaïkalie remontent à de plus de 100000 ans. La découverte, dans les années 1920-1930, de campements du paléolithique supérieur à Malta et Bouret, a permis aux savants d'affirmer qu'il y a environ 25000 ans, les hommes de Transbaïkalie habitaient des villages où ils érigeaient des gîtes permanents au moyen de troncs d'arbres, de pierres, d'os de grands animaux, ainsi que des gîtes d'été mobiles. Les habitants de ces villages chassaient le mammouth, le rhinoceros laineux, le bison et le renne. Vivant à l'ère glaciale, ils savaient allumer et entretenir un feu, savaient calculer, utilisaient un calendrier et accomplissaient des rites religieux divers.

Plusieurs nécropoles du néolithique et du chalcolithique sont décorées de très riches ornements funéraires. De plus, les découvertes de pièces de néphrite à Saïansk, pierres que l'on trouve jusque dans le bassin de l'Amour, prouvent qu'il existait des échanges entre les communautés aux VIe et VIIe millénaires A.J.C.

De l'époque du néolithique nous sont parvenues des peintures rupestres sur des roches plates baïkaliennes. Les peintres de cette époque ont immortalisé des scènes mettant en présence des animaux, des hommes participant à une chasse collective ou manoeuvrant des barques à la rame. Les « Chichkinskie pissanitsy », les écritures Chichkinskié, qui sont les plus connues, s'étendent quant à elles, sur plus de 2 Km en amont de la Léna.

« Korsoukovski klad », le trésor Korsoukovski, représente l'un des chef-d'oeuvres de l'art scythe. Il fut redécouvert en 1983. Son ancien propriétaire l'avait caché dans une chaudière en cuivre, pour le mettre à l'abri, avec tout ce qu'il avait de plus précieux. Les vestiges de la ville de Ivolguinskoé et les nécropoles qui l'accompagnent, représentent un modèle de monument permettant d'étudier la culture, la vie quotidienne et l'architecture du IIe s ANC Les habitants s'occupaient d'élevage et d'agriculture; ils fondaient le cuivre et forgeaient le fer.

Les tombes « en tente » se substituerent aux monuments du temps des Huns. Ces tombes étaient disposées en groupes isolés dans la région de l'île d'Olkhon et sur le littoral du Baïkal. Les « tombes en tente » étaient faites de dalles de pierre et disposées en rond, inclinées vers le centre à la facon des yourtes nomades. On dit qu'elles appartenaient aux Kourykans qui vivaient ici du VIe au XIe s. Pour empêcher les invasions de leurs voisins, les Kourykans étaient obligés d'ériger des murailles et des places fortes qui sont restées intactes jusqu'à nos jours en de nombreux endroits. Ce sont ces vestiges de villes qui furent aperçus par les premiers explorateurs au XVIIe siècle. L'étude scientifique en archéologie de tous ces vestiges débuta dans la seconde moitié du XIXe siècle.

Synthèse et traduction par © Pavel Ageychenko
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