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Parcs Nationaux du Baïkal

Le parc national Zabaïkalski

Le parc national Zabaïkalski se trouve sur le territoire de la république de Bouriatie, sur la côte Est du lac Baïkal. Il avoisine avec la réserve Bargouzinski au Nord. Le parc possède 2 localités:Kourboulik et Manakhovo.

Le parc national Zabaïkalski a été fondé en 1986 dans le but de sauvegarder l'écosystème naturel unique du lac Baïkal. La superficie du parc est de 270000 ha.

Le climat du parc est continental, l’hiver est long et froid, l’été est chaud et parfois aride. Le lac Baïkal exerce une influence qui atténue le climat de la partie côtière du parc. La température moyenne en janvier est de près de -19° C, et en juillet de +14° C. Dans les montagnes la température moyenne en janvier est beaucoup plus basse, elle atteint parfois -30° C. C’est très rarement que l’eau dans le Baïkal se réchauffe jusqu’à +14° C.

Le parc national Zabaïkalski se trouve dans une région typique de la taïga où le relief montagnard prédomine. On distingue quelques grandes régions orographiques au sein du parc : la chaîne Bargouzinski, la chaîne de la presqu’île Sviatoï Nos, l’isthme Tchivyrkouïski et les îles Ouchkani. L’isthme Tchivyrkouïski relie la presqu’île Sviatoï Nos au bord est du lac Baïkal. Les îles Ouchkani sont les sommets de la chaîne Akadémitcheski dont la plupart se trouve au-dessous de l’eau.

La frontière terrestre du parc national passe par la ligne de partage des eaux de la rivière Bargouzine qui coule hors du territoire du parc. La parc héberge un grand nombre de petites rivières qui se jettent dans le Baïkal. Les plus grands lacs du parc – Arangatouï et Mali (petit) Arangatouï – se trouvent sur l’isthme qui les relie au golfe Tchivyrkouïski. Le parc possède aussi des sources minérales chaudes dont les plus célèbres se trouvent dans la baie Zméinaïa.

La flore du parc est caractérisée par une forte variation d'altitude, propre à toute région montagnarde. Les arbres qui y prédominent sont le pin, le cèdre nain, le cèdre, le mélèze et l'épicéa. Les arbres feuillus ne sont pas nombreux. Les parties les plus humides du littoral du Baïkal sont couvertes de forêts d’épicéa. Plusieurs plantes sont d'ailleurs endémiques, rares ou même des vestiges datant d'une autre époque.

La faune du parc comprend 44 espèces de mammifères, 241 espèces d’oiseaux, 3 espèces de reptiles et 3 espèces d’amphibiens. Les mammifères les plus nombreux sont la zibeline, l'écureuil, l'ondatra, le lièvre blanc, l'hermine, l'ours brun, le cerf et l'élan. Les îles Ouchkani représentent le gîte principal des phoques du Baïkal (nerpa). Les eaux du Baïkal et les rivières qui coulent sur le territoire du parc sont riches en poissons. Le golfe Tchivyrkouïski est un des lieux principal pour le frai du Corégone de lac.

Le parc national Zabaïkalski possède plusieurs spécimens uniques de la nature, par exemple, les îles Ouchkani, les sables « chantants » du cap Tourali, les sources chaudes, etc. Le parc possède aussi des monuments archéologiques, de l’histoire et de la nature : camps de l’époque néolithique, localités de l’âge du bronze et du début de l’âge de fer, tombes de nomade datant du XIV° siècle. On effectue des recherches scientifiques sur le territoire du parc et on élabore des trajets touristiques permettant de sauvegarder la nature unique du parc national Zabaïkalski.

Le parc national Pribaïkalski

Le parc national Pribaïkalski (« près du Baïkal ») a été fondé en 1986 pour sauvegarder les complexes naturels uniques du lac Baïkal, pour les étudier et les utiliser dans un but touristique.

La superficie totale du parc est de 418000 ha, le parc comprend 46 localités dont la population atteint 15000 personnes.

Le parc occupe la rive Ouest du lac Baïkal à partir de la cité Koultouk jusqu’à la rivière Kheïrene en passant par l’île d’Olkhone.

Le climat du parc est atténué grâce à l’influence de l'énorme masse d'eau du lac, le parc se trouve dans une zone qui détient la plus grande quantité de précipitations atmosphériques et le plus haut niveau d’humidité de la région du Baïkal. La température moyenne en janvier est de -18° C, en juillet-août, elle est de +11+14° C. La température moyenne annuelle atteint +1,9° C.

Le territoire du parc national se caractérise par une grande diversité de relief, par un cloisonnement fort du relief et par des ensembles montagneux avec des variations d'altitudes relativement peu signifiantes (environ 900 m).

Le parc national Pribaïkalski se trouve au sein du bassin collecteur d’eau du lac Baïkal, sa partie Sud est située dans le bassin collecteur d’eau de la rivière Angara (le réservoir d’eau d’Irkoutsk).

La ligne cötière au sein du parc , peu découpée, est longue de 470 km (littoral de l’île d’Olkhone non compris).

Le parc possède un réseau bien développé de rivières. Seuls l’île d’Olkhone et les territoires avoisinants de l’île n’abondent pas en eaux à leur surface. La partie Nord du parc héberge de petits lacs d’origines différentes.

Le parc national Pribaïkalski se trouve sur les versants et au pied des montagnes de la Sibérie du Sud c’est pourquoi la flore y est changeante en fonction des altitudes. Parmi les arbres, ce sont les conifères qui prédominent – pin, mélèze et cèdre. Parmi les arbres feuillus les plus répandus sont le bouleau et le tremble. La liste des plantes rares et protégées qui poussent sur le territoire du parc comprend 76 espèces dont 20 sont inscrites dans le Livre Rouge. On y trouve aussi des espèces très rares de champignons et de lichens.

La faune des territoires à l’Ouest et au Sud-est de Baïkal se caractérise par une variété et une originalité des espèces que l'on peut y apercevoir. Le parc et les eaux du Baïkal sont habités par 59 espèces de mammifères, 272 espèces d’oiseaux, 6 espèces de reptiles, 3 espèces d’amphibiens, 40 espèces de poissons aussi bien que par plusieurs espèces d’insectes, d’araignées et de mollusques.

On peut y voir des animaux comme l'ours, l'élan, le cerf, le renard, le loup, le chevrotain, le rat des champs, la tamia, et l'écureuil. La zone de forêt-steppe est habitée par les sangliers, les blaireaux et les taupes.

La source de la rivière Angara qui ne gèle pas en hiver présente des conditions uniques dans la Sibérie Orientale pour l’hivernage des oiseaux aquatiques dont le nombre total atteint parfois 10 milles ou plus.

Le parc national possède 54 monuments de la nature. Les particularités géologiques sont des roches, des antres, des dunes de sable et des reliefs aux formes étranges sculptées par l’érosion. Les plus célèbres parmi eux ce sont le cap Oulan-Nour (près de la cité Bougouldeïka) qui présente un massif avec des gisements de minéraux uniques, et la pierre-Chaman, une île minuscule qui se trouve au niveau de la source de l’Angara et présente la seule partie émergente du rapide Angarski. La liste des particularités hydrologiques comprend des sources minérales et des lacs Tajéranskïé. Deux objets se rapportent aux particularités botaniques – l’arbre séparé « Le courage de la vie » et la sapinière vestige sur l’île d’Olkhone. Les particularités zoologiques sont : les lieux de nidification du goéland argenté, les îles dans la Maloïé Moré (« petite mer ») et une falaise près du Circumbaïkal. Les particularités de la nature les plus intéressantes et les plus populaires sont la baie Pestchanaïa (« la carte de visite » du lac) et la falaise Sagane-Zaba avec ses pétroglyphes – toutes les deux se trouvent au bord ouest du Baïkal.

Un des monuments historiques du parc national est le célèbre chemin de fer Circumbaïkal qui représente aussi un monument du génie civil.

Chaque année un grand nombre de personnes visitent le parc national Pribaïkalski. La plupart visitent aussi la Maloïé Moré et l’île d’Olkhone. Le parc possède plusieurs bases touristiques ainsi que toutes les conditions nécessaires pour le développement d'un tourisme organisé.

Le parc national Tounkinski

Le parc national Tounkinski a été fondé en 1991 pour sauvegarder les spécificités naturelles du lac Baïkal, de la vallée Tounkinskaïa, de la région des monts de Saïan de l’Est et de la chaîne Khamar-Daban. Le parc se trouve sur le territoire de la république de Bouratie, à l'Ouest du lac Baïkal. Sa superficie totale est de 11837000 ha.

Le parc se trouve dans la zone climatique hypercontinental tempérée qui se caractérise par de grandes variations de températures entre le jour et la nuit et ce durant toute l'année ainsi que par une petite quantité de précipitations atmosphériques. La température moyenne en janvier varie entre -19 et -22° C, en juillet – entre +14 et +17° C. Parallèlement, la température minimale dans la vallée est de -50° C, celle maximale atteint +34° C.

La plus grande quantité de précipitations est enregistrée sur les versants de la chaîne Khamar-Daban, le minimum des précipitations, dans la vallée Tounkinskaïa où l’épaisseur de la couche de neige ne dépasse parfois pas quelques centimètres.

Le relief du parc est fort escarpé, la grande majorité du territoire du parc étant occupé par des montagnes. La vallée la plus grande est celle Tounkinskaïa qui s’étend d'Ouest en Est sur 200 km et dont la largeur atteint 20-40 km.

Les montagnes représentent un système de chaînes parallèles qui s’étendent du Sud-ouest au Nord-est. Leur hauteur maximale atteint 3172 m.

La rivière la plus grande du parc et l’Irkout avec ses nombreux affluents. La source de l’Irkout se trouve juste au centre des monts Saïan, dans le lac Iltchir, l’embouchure, elle, se trouve dans la zone urbaine d’Irkoutsk (l’Irkout se jette dans l’Angara). Le niveau des rivières dépend de la quantité de précipitations atmosphèriques et de la vitesse de fonte des neiges. Les rivières dégèlent fin avril-début mai et gèlent fin octobre - début novembre. On voit souvent les rivières geler totalement en formant de très épaisses couches de glace.

Il y a beaucoup de beaux petits lacs d’origine glaciaire dans les montagnes du Saïan de l’Est et de Khamar-Daban.

Le parc possède plusieurs sources d'eaux minérales chaudes et froides dont la plupart sont utilisées pour l'embouteillage.

Ce sont les paysages de la taïga montagnarde qui prédominent sur les territoires du parc. La flore dépend de l’altitude, de l’orientation des pentes et des conditions climatiques.

On y trouve le plus souvent des forêts de cèdre, de sapin et d’épicéa. La partie inférieure des pentes, le long des rivières, est couverte de peupliers, de bouleaux et de trembles. Les sous-bois sont composés essentielement d'aunes, de sorbiers, de chèvrefeuilles et de rhododendrons. Les forêts sont riches en myrtilles, airelles rouges, lédons, lycopodes, on y voir souvent des tapis de mousse verte. Les zones près de la frontière avec la Mongolie sont quand à elles couvertes de forêts sèches de mélèzes.

La frontière entre les forêts et les alpages, la toundra de haute montagne et les « goltsi » (sommets de montagnes sans végétation) dépassent les 1900-2200 m.

Le parc est habité par plus de 40 espèces de mammifères – ours, loup, lynx, sanglier, cerf de Sibérie, chevreuil, chevrotain, marmotte, écureuil, hermine, zibeline et d’autres. Haut dans les montagnes, sur les roches des sommets on voit parfois des espèces rares et menacées d'extinction – le chamois de Sibérie et l’irbis par exemple. Il y a aussi pas mal d’oiseaux, plus de 200 espèces dont 7 sont inscrites dans le Livre Rouge.

Chaque année plus de 10 milles touristes visitent le parc – ils sont attirés par la nature unique des montagnes, par les sources minérales et la possibilité de combiner le tourisme actif et le repos...

Synthèse et traduction par © Pavel Ageychenko
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